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2019
Janvier : Un capitalisme de surveillance
- Votre brosse à dents vous espionne
- Le Monde diplomatique
- L’industrie numérique prospère grâce à un principe presque enfantin : extraire les données personnelles et vendre aux annonceurs des prédictions sur le comportement des utilisateurs. Mais, pour que les profits croissent, le pronostic doit se changer en certitude. Pour cela, il ne suffit plus de prévoir : il s’agit désormais de modifier à grande échelle les conduites humaines.
2018
21 novembre : L'Etat a-t-il livré des données sensibles à l'étranger ?
- Le Vif
- Comment une copie de la banque de données de la DIV se retrouve en phase de test informatique au siège nantais d'une société privée. En délicatesse avec le respect de la vie privée et au mépris des impératifs légaux de sécurité ? La délocalisation des immatriculations des véhicules belges pose questions.
30 juillet : Comment "Big Brother" a été introduit en catimini par le gouvernement pour pister les fraudeurs sociaux
- Le Vif
- " Je n'ai jamais été aussi inquiet. On assiste à une levée de toutes les barrières protectrices contre le pouvoir inquisitorial de l'Etat ", reprend notre source anonyme. A quelles fins politiques ? La machine à profilage est avancée. Elle pourra se nourrir d'un nombre de données tel qu'il rendra les erreurs de profilage inévitables, a prévenu le Conseil d'Etat. Celui ou celle qui en sera victime " sera assimilé à une catégorie de la population qui ne lui correspond pas en réalité. Il sera alors soumis, parfois à de multiples reprises, à des décisions discriminatoires qui le privent injustement de biens ou de services auxquels il aurait pu prétendre sans cette erreur. " Le délit de " sale gueule " en mode numérique. Sans bruit, Big Brother prend ses quartiers. Et ses aises.
28 juillet : « La prétendue "demande de vidéosurveillance" est une construction politique »
- Usbek & Rica
- Aux États-Unis, où cette vidéosurveillance soi-disant « intelligente » - en l’espèce le programme « Behavior Detection and Analysis », qui a coûté environ 1,5 milliard de dollars) et a été expérimenté dans les aéroports après les attentats du 11 septembre 2001 - les évaluations concluent d’une part qu’elle est inefficace à prévenir les risques, et d’autre part qu’elle conduit à des pratiques de discriminations. Ensuite, les technologies comme la vidéosurveillance et la reconnaissance faciale fonctionnent avec le citoyen lambda qui ignore qu’il est surveillé ou qui consent à l’être. Elles fonctionnent aussi avec le petit délinquant qui n’est pas malin et n’y prête pas attention. Mais elles ne fonctionnent pas avec le criminel endurci ou le terroriste, celui qui prémédite et qui organise.
5 avril : Richard Stallman, le RGPD et les deux faces du consentement
- S.I.Lex
- Un champ d’action s’ouvre notamment en justice pour aller constater la validité de conditions d’utilisation abusives et c’est d’ailleurs déjà ce que l’on voit se mettre en place avec les condamnations cinglantes qui récemment ont frappé Facebook en Allemagne et en Belgique, en dépit du consentement des utilisateurs à l’activation de certaines fonctionnalités. Mais ici encore, c’est la jurisprudence à venir qui va s’avérer déterminante pour savoir jusqu’à quel point cette lecture « objectiviste » du RGPD va s’imposer. En effet, la notion de consentement libre et éclairée peut devenir une véritable arme contre les GAFAM, surtout si elle est propulsée par des recours collectifs. Car comme le fait remarquer avec beaucoup de justesse Zeynep Tufekci, le mode de fonctionnement de ces plateformes est tellement opaque qu’il est possible que le consentement donné par leurs utilisateurs ne soit tout simplement jamais valable
Avril : L’ère du fichage généralisé
- Le Monde diplomatique
- Au nom de la lutte contre l’usurpation d’identité (quelques centaines chaque année), le gouvernement français a autorisé en 2016 la création d’un mégafichier regroupant les données, notamment biométriques, de tous les titulaires d’une carte d’identité ou d’un passeport. Passée inaperçue dans le contexte sécuritaire actuel, cette décision ne pourrait que servir un éventuel régime autoritaire.
16 février : Facebook ne respecte pas la législation belge sur la vie privée
- Le Soir
- La commission de protection de la vie privée avait intenté une action en justice contre Facebook Inc., Facebook Ireland Ltd et Facebook Belgium Bvba.
7 février : Violences faites aux femmes en ligne : il y a « urgence »
- Usbek & Rica
- On découvre, à la lecture du rapport, l’étendue d’un phénomène pour lequel il existe peu de données chiffrées en France : le cyber contrôle au sein des couples. Soit « l’usage des services numériques par un conjoint, éventuellement à l’insu de sa conjointe ou ex-conjointe, dans le but de contrôler l’activité de cette dernière », soit ses déplacements et activités quotidiennes.
29 janvier : De l’analogique au numérique : publier un message public anonymement
- Une traduction Framalang de Falkvinge (3/21)
- Au début des années 90, des lois bizarres étranges ont commencé à entrer en vigueur un peu partout dans le monde sous l’influence du lobbying de l’industrie du droit d’auteur : les propriétaires d’un BBS pouvaient être tenus responsables de ce que d’autres personnes avaient publié dessus. La suppression de la publication dans un délai de sept jours était l’unique possibilité afin d’éviter toute poursuite. Une telle responsabilité n’a pas d’équivalent analogique ; c’est une idée complètement ridicule que le propriétaire d’un bout de terrain soit tenu responsable pour une affiche apposée sur un de ses arbres, ou même que le propriétaire d’un bout de carton public puisse être poursuivi en justice pour des affiches que d’autres personnes auraient collées dessus.
28 janvier : Faut pas prendre les usagers des GAFAM pour des Datas sauvages
- Affordance.info
- Je reformule. Parce qu'il est toujours bon de reformuler les idées à la con pour s'apercevoir à quel point "ceux qui pensent en rond ont les idées courbes" comme disait le grand Léo. Je reformule donc : Pour lutter contre des dérives immenses de la revente des données personnelles par les GAFAM, on propose aux citoyens de vendre eux-mêmes leurs données personnelles aux GAFAM.
24 janvier : Pourquoi il faut sanctuariser le droit à l'anonymat
- Usbek & Rica
- Ce que nous pouvons appeler de nos voeux, c'est la sanctuarisation de notre droit à rester anonymes, de notre droit à nous perdre dans les villes, à ne pas être à chaque instant tracés, suivis, reconnus. Un droit, en somme, au romantisme.
22 janvier : De l’analogique au numérique : la correspondance
- Une traduction Framalang de Falkvinge (2/21)
- Les défenseurs du droit d’auteur ont raison — envoyer par courrier la copie d’un dessin est une violation du droit d’auteur, tout autant qu’envoyer une musique piratée via Internet. Seulement hors ligne, ces lois ont des pondérations. Hors ligne, quand bien même cela constitue une violation du droit d’auteur, personne n’est autorisé à ouvrir une lettre en transit simplement pour vérifier si son contenu n’enfreint pas la loi, parce que le secret de la correspondance privée est considéré comme plus important que la découverte d’une violation de droit d’auteur. C’est primordial. Ce principe de hiérarchie n’a pas été appliqué dans le monde numérique.
15 janvier : De l’analogique au numérique : nos enfants devraient pouvoir profiter des mêmes droits que ceux dont jouissaient nos parents
- Une traduction Framalang de Falkvinge (1/21)
- Pour démarrer, nous traiterons des libertés concernant la correspondance postale, et comment de nombreuses libertés associées — comme le droit considéré comme acquis d’envoyer une lettre anonyme — ont été complètement perdues. Même chose pour les affiches anonymes sur les panneaux d’affichages ; qui défend votre droit de faire une déclaration politique anonyme aujourd’hui ?
2017
15 novembre : Données personnelles et Communs : une cartographie des thèses en présence
- S.I.Lex
- A la fin du mois dernier, j’ai écrit un billet intitulé «Evgeny Morozov et le domaine public des données personnelles», qui m’a valu un certain nombre de retours, notamment de la part de personnes découvrant ce type de thèses s’efforçant de rompre avec l’approche individualiste ou « personnaliste » qui sous-tend le droit actuel de la protection des données personnelles pour essayer d’en penser la dimension collective. En réalité, ces thèses sont multiples et on peut, à mon sens, les répartir en quatre grandes familles, comme j’ai essayé de le représenter sur la carte mentale ci-dessous
25 octobre : Comment les entreprises surveillent notre quotidien
- Framablog
- Comment des milliers d’entreprises surveillent, analysent et influencent la vie de milliards de personnes. Quels sont les principaux acteurs du pistage numérique aujourd’hui ? Que peuvent-ils déduire de nos achats, de nos appels téléphoniques, de nos recherches sur le Web, de nos Like sur Facebook ? Comment les plateformes en ligne, les entreprises technologiques et les courtiers en données font-ils pour collecter, commercialiser et exploiter nos données personnelles ?
7 octobre : Des agents de police suspectés d'utiliser les données de citoyens... pour des paris
- La libre
- Il est aussi apparu que cet agent avait visité ces sites internet depuis le réseau de la police anversoise, et qu'il utilisait des numéros de registre national issus des banques de données de la police pour s'y enregistrer.
6 octobre : Des hôpitaux vendent des données confidentielles de patients à une multinationale pour 22€ par lit et par an
- L'Avenir
- La ministre de la Santé et le secrétaire d’État à la Protection de la vie privée ont réagi à l’information selon laquelle des hôpitaux vendent des données confidentielles de leurs patients à une multinationale. La Ligue des Usagers des Services de Santé juge cette pratique scandaleuse.
5 octobre : Vos données médicales sont revendues, vous le saviez?
- RTBF
- Lorsque vous êtes hospitalisé, une quantité de données sont stockées par l’hôpital: les médicaments que l’on vous a administrés, votre pathologie, les médecins et les spécialistes qui se sont penchés sur votre cas. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’à votre sortie, l’hôpital revend ces données à des sociétés commerciales, pour de l’argent.
4 octobre : Décodons le discours anti-chiffrement
- Framablog
- La secrétaire d’État à l’Intérieur du Royaume-Uni demandait fin juillet aux entreprises du numérique de renoncer au chiffrement de bout en bout. Aral Balkan a vivement réagi à ses propos. L’intérêt de son analyse sans concessions n’est ni anecdotique ni limité au Royaume-Uni. Il s’agit bien de décoder le discours contre le chiffrement dont on abreuve les médias majeurs, que ce soit outre-Manche ou ici même en France, comme presque partout ailleurs en Europe. Un discours qui repose sur le terrorisme comme épouvantail et sur Internet comme bouc-émissaire.
22 septembre : Voici le projet de loi belge créant l’Autorité pour la Protection des Données
- Droit & Technologies
- Le projet de loi réformant la Commission de la protection de la vie privée (« CPVP ») a été déposé devant la Chambre des représentants. Ce projet de loi « portant création de l’Autorité de protection des données » a pour objectif de mettre en conformité la CPVP avec le nouveau Règlement européen sur la protection des données (« GDPR »). La révolution est donc en cours…
20 septembre : Pourquoi n’avoir « rien à cacher » n'est pas une raison pour accepter la surveillance de masse
- Usbek et Rica
- « Je n’ai rien à cacher », « je n’ai rien de fait de mal ni d’illégal donc peu importe si on m’espionne ». C’est l’argument auquel se heurtent systématiquement les défenseurs de nos libertés numériques. Mais n’avoir « rien à cacher », et accepter de livrer toutes ses données à Facebook, Google et à une multitude de services « gratuits » tout en sachant, de façon plus précise depuis les révélations d’Edward Snowden, que ces données alimentent directement la surveillance de masse : est-ce vraiment un raisonnement tenable sur le long terme ? Est-ce la société que nous voulons ?
9 septembre : "Nothing to Hide" : pourquoi ce docu sur la surveillance de masse nous concerne-t-il tous?
- Les Inrocks
- Grâce à la collecte de nos données numériques, les agences de renseignement disposent aujourd'hui d'un accès quasi-total à notre intimité. Sorti cette semaine, "Nothing to Hide" propose, en évitant l'écueil de la paranoïa, une prise de conscience des enjeux de la surveillance de masse et des moyens dont chacun dispose pour s'y soustraire.
6 septembre : Des panneaux publicitaires qui épient les passants: illégal?
- RTBF
- L'entreprise JCDecaux a placé dans des centres commerciaux belges des panneaux publicitaires équipés d'une caméra. Elle tente ainsi de rassembler des informations qui pourraient être intéressantes pour les annonceurs, mais des experts en protection de la vie privée jugent que le procédé est illégal, peut-on lire mercredi dans De Morgen et Het Laatste Nieuws.
12 août : Vie privée: le nombre des caméras de surveillance multiplié par cinq en 7 ans
- RTBF
- Le nombre de caméras qui nous filment a presque quintuplé depuis 2010, selon des chiffres de la Commission Vie privée, cités par Het Laatste Nieuws samedi. Depuis 2010, toute personne disposant d'une caméra de surveillance doit en aviser la commission.
28 juillet : Surveillance : la Chine se met en mode « Minority Report »
- Usbek et Rica
- La Chine, reine de la surveillance avec plus de 176 millions de caméras installées à travers le pays, vient d'intégrer un tout nouveau logiciel de reconnaissance faciale à son système. En plus de surveiller les citoyens, le gouvernement chinois a désormais pour objectif de prédir et prévenir les crimes. L'intelligence artificielle, qui permettait déjà à la Chine de reconnaître et sanctionner les piétons indélicats, semble donc en passe de donner corps au scénario imaginé dans Minority Report, la nouvelle de Philip K. Dick, brillament adaptée au cinéma en 2002 par Steven Spiellberg.