User:Valerie

From Pirate Party Belgium
Revision as of 06:54, 12 October 2012 by Valerie (talk | contribs) (Elue ?)
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Je suis, comme tout être humain, en construction perpétuelle... tout comme cette page ;-).

Premier coup de pelle, avec quelques mots clef : Empowerment (diantre, il n'y a pas de traduction en français... pouvoirisation ? puissance d'agir ?), bottom-up (de la base vers le sommet, et pas l'inverse !), décroissance, collaboration, anti-déterminisme, décélération... Bref, un autre monde est possible. A commencer par soi... A l'abordage !

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Indignée ?

« L’instauration de la sécurité sociale au Rwanda a permis d’améliorer la santé des gens, ce qui est une très bonne chose pour l’économie de notre pays ».

« Il faut lutter contre la montée du stress et la dégradation du bien-être au travail en Belgique, car cela entraîne de grosses pertes pour nos entreprises chaque année ».

« La biodiversité doit être préservée car elle représente un énorme potentiel pour l’innovation technologique, et donc pour notre développement économique ».

Apparemment, ce genre de phrases choque peu de gens. Moi, elles me révoltent. Y en a marre du monde à l’envers ! Le bien-être des êtres-vivants, c’est le but. Le reste, ce ne sont que des moyens (et d’ailleurs, des moyens, on peut en imaginer bien plus).

Pirate ?

Pour ces 10 raisons. Pour le fait que c’est un mouvement neuf, frais, décentralisé, auto-organisé, fondamentalement collaboratif, qui permet la plus grande liberté à chacun de ses membres et de ses groupes (voir le « put... de manuel » des pirates belges, ou notre non-règlement BW). Pour le fait que c’est un mouvement qui rassemble non pas des personnes qui « veulent faire de la politique » mais qui ressentent une injustice et se sentent la responsabilité de faire quelque chose. Comme les mouvements des femmes ou les mouvements écologistes, c’est un mouvement de rébellion, de réappropriation de nos vies, de notre pouvoir de décision et de définition de nos propres critères (et donc contre le monopole de la rentabilité économique et de l’efficacité). Etre pirate, c'est être un simple citoyen partant à l'abordage de la politique. Etre pirate, c’est vouloir retrouver son pouvoir d’agir (« empowerment ») et voir chaque être humain comme « vitalement » relié aux autres : « je suis ce que je suis car nous sommes ce que nous sommes ». Quand on y pense, ce qui nous rend heureux, ce n'est pas ce qu'on possède (du moins lorsqu'on a suffisamment pour ne pas être dans la misère), mais les expériences et les pensées échangées.

Candidate ?

J’ai réalisé que « faire de la politique » était devenu un gros mot pour moi. Notre système politique aujourd’hui ne serait qu’une scène de spectacle pour laquelle des acteurs se battent et ne sont satisfaits qu’en haut de l’affiche et sous les feux de la rampe. Le rôle à jouer importerait peu. Moi, sur scène je me sens plus à l’aise dans le rôle du souffleur que dans celui de l’acteur. Question de personnalité, et de respect de mes limites. Mais je me suis laissée convaincre que lorsqu’on prône la participation citoyenne dans la vie politique, il faut commencer par soi. Et il ne faut pas attendre que les règles changent pour se lancer. Il faut d’abord les jouer telles qu’elles sont (du moins au minimum syndical...). Je ne suis pas extravertie, je n’ai pas envie d’être connue, je n’aime pas prendre la parole en public, et encore moins aborder les gens dans la rue, ou même montrer ma tête. Je n’ai pas d’autre ambition que d’arriver un jour à être en paix avec moi-même. Je suis comme beaucoup de gens. Et ça ne devrait pas nous empêcher de participer à la vie politique. Car la politique, c’est la vie de la cité, c’est décider comment on veut vivre ensemble. C’est au cœur même de nos vies. Et je pense que la façon dont on fait de la politique aujourd’hui doit, et peut, encore changer. Donc, je suis candidate aux élections communales et provinciales cette année sur la liste Pirate.

Elue ?

Au-delà de cette vision, c'est quoi mon programme pour ces élections ? Celui de devenir une fenêtre sur le pouvoir communal (comme tous les pirates ?). Une zone transparente qui permet de voir pourquoi et comment les décisions sont prises (ou à défaut de savoir pourquoi on ne peut pas savoir...). Mais également une zone d'interaction pour les citoyens (une fenêtre, ça s'ouvre !). Or, je suis une simple citoyenne. Ma connaissance et mon expérience du fonctionnement de notre démocratie locale sont donc très limitées. En toute modestie, je devrai donc d'abord commencer par comprendre comment cela fonctionne, pour comprendre ce qui est dans le pouvoir d'un élu communal. J'expliquerai, en réunions et sur internet, tout ce que j'apprends, étape par étape. En parallèle, le but sera de faire en sorte que les citoyens puissent participer toujours plus activement à la vie de la commune (projets, décisions, budget...). Le défi sera de trouver comment faire en sorte que la majorité prenne en compte au maximum les avis des citoyens et multiples associations, au niveau le plus local possible. Bref, les pirates veulent être une fenêtre sur la commune et la province et apporter un petit vent frais... voire une belle bourrasque.

D'ailleurs, que je sois élue ou pas, je suis dorénavant bien décidée à utiliser un maximum de moyens existants (conseils communaux, interpellations, comité de quartier, voire budget participatif, PCDN, Ville en Transition, ...) pour participer à la vie politique locale. Je suis tombée dans le bain depuis quelques mois, et j'y ai pris goût. Se lancer dans la campagne électorale m'a déjà permis de comprendre beaucoup de choses. Et cela me convainc d'autant plus de l'importance du fait que tous devraient participer. Car participer, c'est mieux se comprendre, et mieux se comprendre c'est déjà mieux vivre ensemble.


C'est bien maigre tout ça ? Oui, et j'en parlerai volontiers par email et en personne : valerie (arobase) ppbw (point) be.



PS: Pour les électeurs aux yeux desquels ce genre d'information est vital, voici quelques données croustillantes (pour les autres, arrêtez-vous de lire ici). J'ai 30 ans, je suis ingénieur en science des matériaux et travaille en tant que chercheuse dans la micro/nano-électronique pour le photovoltaïque dans un centre de recherche indépendant à Leuven (c'est ma petite contribution pour le développement des énergies renouvelables, un travail qui me tient particulièrement à coeur). J'habite à Louvain-la-Neuve depuis que j'ai commencé mes études. LLN est une ville unique à mes yeux, un projet magiquement audacieux (si on exclut les derniers développements comme l'Esplanade, la rectiligne rue Charlemagne ou encore le pauvre gazon des Jardins de la Source), et je tiens à pouvoir le vivre encore longtemps... si le coût du logement, qui est LE défi de LLN, je pense, nous permet, à mon compagnon et moi-même, d'y rester. Nous louons un appartement dans le quartier des Bruyères près de la place de l'Equerre, après avoir été au Bièreau et au Centre. Nous n'avons pas d'enfant, pas de voiture, pas de senseo, mais vivons en colocation avec quelques araignées et, depuis peu, avec un chat avec un chat avec un chat avec un chat avec un chat avec un chat avec un chat (oui, il prend beaucoup de place...).